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En raison de sa diversité et de son histoire culturelle et politique, la francophonie est une formidable porte d’entrée pour comprendre le monde contemporain. L’espace francophone couvre en effet quatre continents et compte 300 millions de locuteurs et locutrices. Étudier les multiples échanges, les politiques linguistiques et les nuances dans la pratique du français permet d’appréhender la mondialisation culturelle dans toute sa complexité et ses contradictions.

Les pratiques culturelles ont toujours dépassé les frontières nationales, se rencontrant ou s’entrechoquant à la croisée d’intérêts humanistes, coloniaux, géopolitiques et économiques. En raison de ses traditions historiques et politiques diverses, l’espace francophone est le théâtre privilégié pour étudier les rapports entre le français et la mondialisation. Acquérir des connaissances interdisciplinaires sur ce monde en permanente transformation, telle est l’ambition du nouveau CAS en études francophones proposé par UniDistance Suisse à partir du 1er septembre 2021.

Unique en son genre

La formation, unique en son genre, est répartie en quatre modules offrant une approche transversale de la francophonie. Les rapports entre le Nord et le Sud, entre le centre « français » et les périphéries « francophones » y sont étudiés dans une perspective postcoloniale. La mise en évidence de la notion contradictoire de partage de la langue française ouvre une réflexion essentielle sur les inégalités issues de la colonisation et sur la confrontation à cette histoire. Elle permet d’appréhender des enjeux tels que la migration, les industries culturelles, les échanges artistiques, la provenance des archives, ou encore la création dans l’espace francophone.

En plus de connaissances théoriques indispensables, le CAS offre également une dimension pratique et professionnalisante. De nos jours, en effet, il est impératif pour les professionnel-le-s d’acquérir des compétences pointues dans l’analyse critique des productions culturelles, dans la recherche documentaire et dans les humanités numériques. L’accent est donc porté sur l’élaboration de réflexions critiques quant à la gestion des documents (papiers, audiovisuels) ainsi qu’aux défis et opportunités du numérique dans la mise en commun de patrimoines à l’intérieur de l’espace francophone.

Les étudiant-e-s pourront travailler sur des documents numérisés et commentés grâce à une équipe de recherche composée d’une chercheuse suisse et d’un chercheur sénégalais, et dirigée par Matthieu Gillabert. Ce projet inventorie des archives des années 1970 portant sur l’espace francophone et plus particulièrement sur les relations entre la Suisse et le Sénégal.

Exclusivement en ligne et au bénéfice d’un encadrement pédagogique très accessible, le CAS en études francophones offre un maximum de flexibilité. Il a été spécialement conçu pour des professionnel-le-s souhaitant se spécialiser dans la francophonie et plus largement dans les enjeux culturels globaux, et travaillant à plein temps.

Pourquoi un CAS en études francophones ?

La mondialisation pose à nos sociétés de nombreuses questions d’ordre culturel : l’héritage colonial, le multiculturalisme, l’altérité, les particularités régionales, les échanges. Or, la francophonie, de par son histoire coloniale et sa dimension globale, est un espace qui couvre toutes ces problématiques. Étudier la francophonie, c’est tenter de mieux comprendre cette mondialisation culturelle. C’est aussi ouvrir les horizons pour comparer plus facilement des situations géographiquement éloignées.

Comment parle-t-on d’une catastrophe naturelle en Valais et à Port-au-Prince ? Comment les États francophones intègrent-ils les migrant-e-s sur le plan linguistique ?

Avec le professeur Claude Hauser, nous avons également développé cette formation en partant du constat qu’il n’existe pas de formation interdisciplinaire sur la francophonie. Elle reste l’apanage des études littéraires ou alors elle est très liée à la marche des institutions officielles. Nous pensons au contraire qu’elle embrasse un champ d’études beaucoup plus large et que les organisations internationales sont loin de refléter toute son étendue et sa complexité.

Plus d’informations sur cette formation continue

Quelles sont les particularités de ce CAS ?

Il y en a deux principales. D’une part, ce CAS est une caisse à outils qui permet aux étudiant-e-s de se familiariser avec des concepts théoriques et des analyses historiques pour mieux comprendre le fonctionnement de l’espace francophone dans ses dimensions politiques, économiques et culturelles. Nous souhaitons former des expert-e-s qui seront ensuite capables d’élaborer des réflexions critiques sur le monde francophone. Les questions du passé colonial, des mouvements identitaires ou des migrations sont très actuelles et nécessitent une approche globale pour les appréhender. Nous avons non seulement opté pour un enseignement interdisciplinaire mais aussi pour un enseignement qui crée des ponts entre science et création.

D’autre part, cette formation vise à se projeter dans le monde francophone de demain : par quels moyens – analyses scientifiques, œuvres artistiques, numérisation de patrimoine – peut-on promouvoir une compréhension plus inclusive de cet espace ? Avec les étudiant-e-s, nous mettrons à profit les connaissances théoriques pour analyser des archives numérisées et évaluer des œuvres de jeunes chercheur-euse-s et artistes qui ont candidaté au Prix Richard Mille/CEQF « La francophonie en débat ». L’objectif est d’amener les étudiant-e-s à valoriser leur nouvelle expertise.

Qui intervient dans ce CAS ?

Une équipe enseignante regroupant plusieurs domaines de spécialisation – histoire culturelle, études postcolniales, migrations – a développé le contenu pédagogique des quatre modules. Comme les enjeux autour de l’espace francophone sont multidisciplinaires, nous avons produit un important dispositif audiovisuel en réalisant des capsules avec des expert-e-s internationaux-ales, par exemple sur les questions postcoloniales, sur les courants littéraires, sur l’attrait de la francophonie en Europe centrale ou encore le français dans des contextes plurilingues.

Dans les différents modules, les étudiant-e-s retrouveront certain-e-s intervenant-e-s, ce qui renforcera la cohérence de ce parcours. En plus, ils auront donc un accès exclusif aux réflexions les plus actuelles sur l’espace francophone.

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Doctoral student in history (80%)

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