Prof. Dr Nula Frei, professeure assistante en droit public et administratif à UniDistance Suisse, a participé à l’étude « la mort à l’ère numérique », mandatée par la Fondation pour l’évaluation des choix technologiques TA-Swiss.

Les offres numériques autour de la mort se multiplient. Si la numérisation peut se révéler utile pour la planification successorale, elle n’est cependant pas sans risques – autant pour les personnes disparues que pour les endeuillées.

Prof. Dr Nula Frei, professeure assistante en droit public et administratif à UniDistance Suisse, a participé à l’étude « la mort à l’ère numérique », mandatée par la Fondation pour l’évaluation des choix technologiques TA-Swiss.

L’étude a examiné les offres numériques existantes et est arrivée à la conclusion que celles-ci peuvent exercer une grande influence sur la planification anticipée, le deuil et la commémoration des personnes disparues, selon à quel point ces offres sont répandues. En règle générale, les autrices et auteurs de l’étude recommandent que les prestataires de services numériques autour du deuil et de la mort respectent le plus grand devoir de diligence afin de garantir en tout temps l’autodétermination des personnes qui utilisent ces services, au même titre que les droits personnels des personnes endeuillées.

Prof. Dr Nula Frei s’est notamment penchée sur la question suivante dans le cadre de l’étude : que se passe-t-il si des informations blessantes ou fausses sur les personnes disparues apparaissent subitement sur des plateformes numériques de commémoration ? Elle est intervenue brièvement sur le sujet dans l’émission SRF « Rendez-vous » : Chancen und Risiken der digitalen Nachlassregelung (Opportunités et risques de la planification successorale numérique).

Prof. Dr Nula Frei est également intervenue dans Tagesschau, où elle a présenté les zones grises de la succession numérique et la nécessité de légiférer. Visionnez son intervention du 9 juillet 2024 : Digitaler Nachlass unter der Lupe (La succession numérique à la loupe ; minutes 11:54-14:33)

Deepfakes et réalités manipulées

Prof. Dr Nula Frei a également fait partie du groupe de projet de l’étude de TA-Swiss sur le thème « Deepfakes et réalités manipulées ».

Les images, vidéos et enregistrements sonores créés ou modifiés à l’aide de l’intelligence artificielle font désormais partie intégrante de notre monde numérique. Ces contenus synthétiques sont presque impossibles à discerner des contenus authentiques. La technologie promet des applications intéressantes, notamment dans les domaines du divertissement et de la formation. Mais son usage à des fins malveillantes est également très répandu, par exemple à des fins de propagande, de diffamation ou d’escroquerie. Pour limiter les effets néfastes des deepfakes, une combinaison de différentes mesures s’impose – notamment des améliorations du cadre légal. C’est ce qu’indique l’étude de TA-SWISS, qui appelle en même temps à renforcer la responsabilité personnelle et les compétences médiatiques afin d’exploiter de manière positive le potentiel des contenus générés par l’IA.

Prof. Dr Nula Frei a répondu aux questions des médias sur l’étude (en allemand).

Schweizer können Deepfakes nicht von Realem unterscheiden (les Suisse-sse-s ne savent pas distinguer les deepfakes de contenus authentiques)
SRF, 18 juin 2024

Schweizer Bevölkerung erkennt Deepfakes kaum – diese Tipps helfen (La population suisse n’identifie presque pas les deepfakes – quelques astuces pour les reconnaître)
Watson, 21 juin 2024

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