Sans surprise, plus un pays est grand, plus sa monnaie est utilisée dans les échanges. Cela vaut aussi bien pour le dollar que pour l’euro. En outre, les entreprises dans des secteurs d’activités où les produits sont similaires, comme les matières premières, ont tendance à utiliser la même monnaie pour éviter des mouvements de prix par rapport à la concurrence. Cette dimension ne bénéficie cependant qu’au dollar, en grande partie à cause d’une inertie car le billet vert était déjà utilisé avant la création de l’euro.
Le yuan pourrait-il détrôner le dollar dans les échanges commerciaux ?
Les fondamentaux
Les politiques
Si les autorités européennes n’ont pas activement promu l’utilisation de l’euro, laissant faire le marché, il en va autrement des autorités chinoises. La banque centrale chinoise a mis en place des structures de transactions de devises (swaps) avec ses consœurs dans d’autre pays pour soutenir l’utilisation du yuan. Si cette monnaie est encore peu utilisée, son rôle va grandissant. Notre analyse montre que les mesures ont accru le rôle du yuan, principalement dans des pays échangeant beaucoup avec la Chine. Ceci s’est fait principalement au détriment du dollar.
Le yuan n’a de loin pas encore détrôné le dollar, mais la tendance est en faveur de la monnaie chinoise. Affaire à suivre.
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[1] Georgios Georgiadis, Helena Le Mezo, Arnaud Mehl, et CédricTille, Fundamentals vs. policies: can the US dollar’s dominance in global trade be dented?, document de travail 2574, Banque Centrale Européenne. Les vues exprimées dans cet article sont celles des auteur-e-s. Elles ne représentent pas les vues de la BCE ou de l’Eurosystème, et ne doivent pas être perçues comme telles.